Les causes de la maladie de Crohn restant non établies avec précision, aucun moyen de les prévenir n’est connu, néanmoins, des études menées auprès de milliers de femmes en France ont démontré qu’une trop grande consommation de protéines animales (poissons et viandes) accroissait le risque d’être atteint de la maladie. Ces données n’ont cependant pas été confirmées pour les hommes et les enfants. Aussi, il a été constaté que certains sujets ont développé la maladie, suite à leur licenciement. D’où l’hypothèse que son déclenchement pourrait être lié à un état de stress important ou à un choc émotif avancé.
Ne soyons tout de même pas fatalistes, il existe des traitements permettant de traiter les poussées de la maladie de crohn et d’en prévenir les rechutes et les complications, ceux-ci reposent sur la réduction de l’inflammation et sont axés sur deux principes: le traitement d’attaque consiste à traiter le malade au cours des poussées; tandis que le traitement d’entretien a pour but de prévenir les rechutes. C’est ce dernier qui permet de prolonger au maximum les périodes de rémission de la maladie.
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Le choix du traitement médicamenteux et de sa voie d’administration dépendent de l’intensité des symptômes et de leur localisation dans le système digestif.
Les aminosalicylates (ou dérivés salicylés), dont la sulfasalazine (Azulfidine®) et la mésalazine ou mésalamine (Rowasa®, Canasa®, Asacol® Pentasa®, Apriso™, Lialda®, Mezavant®) sont administrés par voie orale, rectale ou par lavement et calment les poussées pour maintenir la rémission. Leurs effets secondaires les plus courants sont les nausées, les vomissements et les maux de tête.
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Si les aminosalicylates intestinaux ne suffisent pas pour atténuer les symptômes, le médecin suggère des anti-inflammatoires plus virulents, comme les corticostéroïdes oraux, à l’effet anti-inflammatoire général. Ceux qui sont le plus communément prescrits pour soigner la maladie de Crohn sont la prednisone et la prednisolone et sont habituellement employés durant quelques semaines, jusqu’à rémission. La dose sera ensuite diminuée progressivement. Dans certains cas où la maladie est localisée et modérément active, un corticoïde moins puissant, le budésonide, peut être prescrit. À noter que ces médicaments peuvent causer des effets indésirables plus marqués, dont une prise de poids, de l’acné, de l’insomnie, une pilosité accrue, de troubles de l’humeur. À long terme, les corticostéroïdes peuvent aussi provoquer une ostéoporose.
Immunomodulateurs et biothérapies
Les immunomodulateurs y compris les immunosuppresseurs ont des actions ciblées sur certains acteurs du système immunitaire et arrivent à calmer les réactions inflammatoires. Ils sont généralement utilisés pour maintenir la rémission après le traitement d’attaque après l’utilisation d’aminosalicylates ou de corticostéroïde et contribuent à la guérison des fistules. Le 6-mercaptopurine et l’azathioprine sont les immunomodulateurs les plus souvent prescrits. Le méthotrexate peut aussi être employé. Ces médicaments peuvent causer des effets indésirables (nausées, vomissement, diarrhée) et diminuer la résistance aux infections si la dose est mal ajustée.
N’oublions pas de citer les agents anti-TNF alpha, dont l’infliximab ou l’adalimumab qui ciblent le facteur de nécrose tumoral (TNF), la substance mise en cause dans l’inflammation utilisés comme traitements d’entretien, ils sont réservés aux sujets qui ont des symptômes modérés à graves et chez qui les autres médicaments se sont montrés inefficaces ou bien causé trop d’effets indésirables.
Aussi, des antibiotiques peuvent être prescrits en cas d’aggravation des symptômes ou d’infection intestinale ou anale, ou d’abcès survenant sous forme de quinolone et ou métronidazole.
Dans d’autres cas, des antidiarrhéiques aident à réduire la diarrhée. Tandis que le psyllium ou la méthylcellulose contribuent à réguler le transit. Néanmoins, les antidiarrhéiques ou les laxatifs peuvent parfois irriter le tube digestif et causer des complications graves. Il est donc impératif de demander conseil à son médecin avant de prendre un antidiarrhéique, un antispasmodique ou un laxatif.
Des suppléments de fer, à prendre par voie orale, peuvent être prescrits en cas d’anémie. Tandis que les analgésiques soulagent les légères douleurs abdominales dont l’acétaminophène (Tylenol®).
NOTICE : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’aspirine, l’ibuprofène (Advil®, Motrin®) ou le naproxène (Aleve®) sont fortement contre-indiqués chez les personnes atteintes de la maladie de Crohn, car ils aggravent les symptômes ou déclenchent une crise aiguë.
Certaines mesures sont à suivre pour éviter les récidives. Un mode d’alimentation plus sain à adopter et le tabagisme à proscrire, car même léger, celui-ci augmente les symptômes, les récidives et les interventions chirurgicales liées à la maladie.