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Des  »braconniers des mers » attraits à la barre à Marseille

Il s’agit de pêcheurs avec une grande expérience qui ont réussi à se procurer du butin estimé à 166 000 euros. En effet, ces pêcheurs avaient réussi à se procurer dans des zones protégées de 24 000 oursins, des poulpes, des milliers de coquillages, et des centaines de kilogrammes de poissons.

Les braconniers des mers devant la barre du tribunal correctionnel

C’est devant la sixième chambre du tribunal correctionnel de Marseille qu’une bande de quatre pêcheurs expérimentés a eu à comparaître. Ils avaient été pris en flagrant délit au large par la brigade maritime de la police. Ils avaient à leur disposition du matériel estimé à 200 00 euros, et un bateau qu’ils avaient surnommé ‘’bracoboat’’.

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Le tout a été saisi par la justice, alors que les présumés coupables risquent chacun une amende de 22 500 euros. C’est à partir de dénonciations anonymes que la police et les gendarmes ont procédé à une enquête qui a duré deux ans. Les suspects étaient des plongeurs en apnée qui ne se procuraient pas du poisson auprès du grossiste de poisson à Marseille, mais dans la zone protégée du parc national des Calanques.

Le parc national des Calanques s’est constitué partie civile

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Des systèmes d’écoutes téléphoniques comme ceux qui sont utilisés pour suivre les trafiquants de drogue ont été mis en place par la police. C’est ce matériel qui leur a permis de prendre les braconniers en flagrant délit. Lors du procès, c’est le parc national des Calanques qui s’est constitué partie civile.

Il a réclamé un préjudice écologique d’un montant de 450 000 euros. D’autres parties civiles l’ont également rejoint comme les associations de protection de la nature, le comité régional des pêches maritimes, et élevages marins, etc. Ces derniers dénoncent le grand pillage qui a été fait par ces plongeurs en apnée.

Les accusés parlent d’un braconnage pour leur consommation personnelle

Au moment de leur arrestation, les policiers ont mis la main sur un important matériel de braconnage. Ils ont trouvé des fusils harpons, des griffes à oursins. Ils avaient également à leur disposition une remorque qui leur permettait de transposer et d’entreposer le produit de la pêche.

La valeur marchande des produits qu’ils avaient réussi à subtiliser atteignait les 2000 euros. Pour leur défense, les accusés ont parlé d’un braconnage uniquement pour leur consommation personnelle. Les avocats de la défense ont plaidé pour des sanctions exemplaires, pour un respect de la règlementation en mer.